Last updated on novembre 2, 2017
L’ancien site de décharge de Tsongobory, dans la ville de Toliara, a été fermé. Il est désormais interdit de jeter les ordures dans cette localité de la Province.
Le site de décharge de Tsongobory fermé
L’ancien site de décharge de Tsongobory de la ville de Toliara a été fermé hier, 11 septembre 2017. Une action sociale réalisée grâce à l’initiative de l’Organisation non gouvernementale Welthungerhilfe et la Commune urbaine de Toliara. En effet, l’ancien site de décharge de Tsongobory, qui se trouve sur une zone basse et inondable, est devenu un lieu d’habitation depuis une dizaine d’années, malgré le danger pour la santé et l’odeur dégagée par les déchets et les déjections humaines. « Plusieurs chiffonniers, dont des enfants, passent leur temps à fouiller dans les poubelles dans l’espoir de trouver des matériaux à trier, en s’exposant eux-mêmes à des dangers pénibles pour leur vie. En outre, c’est une décharge mal placée car elle empêche aux touristes et aux citoyens de profiter de la très belle

plage « La batterie » qui se trouve derrière. Enfin pour toute la population, Tsongobory est un puits de maladies infectieuses, dont la nappe phréatique et l’air sont pollués, les déchets s’éparpillent partout et les conditions d’hygiène et de santé publique sont véritablement catastrophiques », a-t-on appris du communiqué de presse. C’est ainsi que l’ONG et la Commune ont décidé de fermer ce lieu, délaissé depuis mars 2017 suite à la construction par la WHH d’un nouveau Centre de stockage et de valorisation des déchets (CSVD). S’en suit actuellement la réhabilitation de Tsongobory. C’est la première fois à Madagascar qu’un ancien site de décharge est fermé selon les règles environnementales requises et rendu à la population riveraine et la Commune Urbaine. Il sera désormais interdit de jeter ses ordures à Tsongobory, sous peine de sanctions.
Réhabilitation
La décharge de Tsongobory a accumulé plus de 20 000 tonnes de déchets. Actuellement, suite à sa fermeture, la Commune procède à une réhabilitation des lieux avec une grande action sociale sous forme de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). « Environ 200 personnes issues des fokontany de Tsongobory et d’Anketraka vont travailler dans les prochaines semaines pour débarrasser une première partie des déchets, avant de laisser la place aux gros engins qui continueront les travaux », a communiqué le Welthungerhilfe.
Tiasy