Last updated on mars 2, 2020
La capitale de Madagascar, comme kigali du Rwanda et Colombo de Sri Lanka bénéficie du projet au renforcement de la résilience climatique dans les Systèmes alimentaires en régions urbaines (SARU). Un projet lancé en collaboration de la Commune urbaine d’Antananarivo, du ministère de l’agriculture avec l’assistance technique de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture d’une durée de 20 mois.
Mise en place d’une résilience climatique
Aujourd’hui, Antananarivo abrite environ 1,5 million d’habitants et 4,5 millions de populations dans la région d’Analamanga. Le défi que l’urbanisation pose à la population urbaine et rurale ainsi qu’à l’environnement relève de la construction de systèmes alimentaires plus durable et résilients dans la perspective de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
En effet, face au contexte de changement climatique et des changements fondamentaux de l’environnement socio-économique et des configurations spatiales, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), la région d’Analamanga, le ministère en charge de l’Agriculture (MAEP) et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont lancé officiellement le projet SARU à l’hôtel de ville d’Antananarivo, mercredi dernier. Ledit projet vise à renforcer la résilience climatique des systèmes alimentaires en région urbaine.
« Antananarivo est une des 200 villes signataires du Pacte de politique alimentaire urbaine de Milan. La ville des mille a d’ailleurs reçu en 2017 le prix du pacte de Milan dans la pratique de l’agriculture urbaine »,
a rappelé à cette occasion Naina Andriantsitohaina, maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) tout en indiquant que le développement d’Antananarivo nécessite, « non des solutions pressantes ou immédiates mais de solutions pérennes ».
Ceci dans la mesure où un nombre important d’habitants de la capitale sont éleveurs et agriculteurs et le VIe arrondissement compte la plus grande superficie cultivable. Ainsi, consciente de l’importance de cette agriculture urbaine, la capitale malgache s’est engagée depuis de nombreuses années en sa faveur.
« La CUA a de ce fait un rôle à jouer dans le développement de l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle »,
a-t-il ajouté dans sa locution.

Une plateforme consultative des parties prenantes
Mené avec l’assistance technique de la Fao jusqu’en octobre 2021 a pour but d’améliorer les capacités des autorités infranationales concernées des parties prenantes dans le contexte d’une région urbaine à mieux comprendre le système alimentaire et sa vulnérabilité aux risques climatiques afin de prendre des décisions éclairées, de prioriser les investissements et d’intégrer la réduction de ces risques dans la planification des systèmes alimentaires afin d’améliorer la résilience face aux changements climatiques.
Ainsi, dans la mise en œuvre du projet, une plateforme multipartite pour le SARU sera articulée autour d’une collaboration multi-institutionnelle entre différents niveaux (gouvernement, autorités municipales, associations de producteurs et de consommateurs, ONG, organisations internationales, universités, secteur privé et financier, etc.).
« Cette plateforme est appelée à faciliter l’adoption des résultats de la recherche dans les politiques et programmes et les processus institutionnels locaux »,
a indiqué Philibert Rakotoson, représentant assistant chargé de programme de la FAO.
Soahanitra