Last updated on janvier 4, 2018
Les consultations publiques effectuées par les sociétés opérant dans le secteur extractif ne sont pas faites dans les règles de l’art. Face à cela,, l’OSCIE réclame plus de rigueur.
L’OSCIE revendique la rigueur

Devant des investissements titanesques qui consistent à bouffer les richesses naturelles en échange de la construction de quelques infrastructures, les Organisations de la société civile pour les industries extractives ou OSCIE affiche leur désapprobation. La favorisation des intérêts des investisseurs à la place de celle de la population malgache est grandement crainte par la plateforme. C’est ainsi que l’OSCIE exige le déroulement en bon et dû forme des consultations publiques. Mais surtout, la transparence des investisseurs et de l’État malagasy dans des projets de grandes envergures telles que celles de Toliara Sands dans le Sud de l’île, QMM à Fort-Dauphin ou encore Ambatovy sur la côte Est, mais aussi dans l’exploitation de petites mines. Le politicien dénonce que les consultations publiques n’avaient pas été faites dans les règles de l’art à Soamahamanina, avec seulement 6 personnes sur 75 comme représentants du village.
« La question est simple. Comment est-ce que l’on va protéger les intérêts de la population malgache ? La société va construire des écoles et différentes infrastructures, mais est-ce que cela équivaut à la valeur de la richesse qu’elle nous prend ? », s’est indigné Serge Zafimahova, Président de l’OSCIE.
Face à la multiplication des investissements dans le secteur extractif, l’OSCIE interpelle la population malagasy, mais aussi les dirigeants. L’OSCIE s’engage dans le suivi des consultations publiques. C’est le cas pour le projet de Toliara Sands, depuis le mois d’octobre. Un représentant de la plateforme est actuellement sur place, comme l’a renseigné Serge Zafimahova.
Interpellation des bailleurs de fonds
Une rencontre a eu lieu ce jour avec les partenaires techniques et financiers pour discuter du secteur extractif à Madagascar. L’OSCIE a interpellé les bailleurs de fonds sur l’importance de la collaboration dans la préservation et la protection des richesses minières, mais aussi de la révision du nouveau Code minier. En effet, d’après Serge Zafimahova, ce Code comporte un article qui « ne s’accorde pas avec les réalités actuelles ». D’après le Code minier, une personne possédant un permis d’exploitation en est le propriétaire pour 40 ans. Le permis demeure renouvelable pour 20 ans à l’infini, l’exploitant pouvant avoir jusqu’à 1000 kilomètres carré. Cette exploitation sera bien trop vaste, tant en termes d’espace qu’en termes de temps, a jugé l’OSCIE.
Tiasy