Last updated on février 13, 2018
Le Comité national du Codex Alimentarius ou CNCA insiste sur la prise de mesures sanitaires et alimentaires sévères, en rapport avec les dispositions sur l’hygiène alimentaire et le commerce des denrées alimentaires, par les dirigeants et décideurs politiques. La santé et l’alimentation des consommateurs étant en grave danger à cause du non-suivi des normes imposées par le Codex Alimentarius.
Sensibilisation sur la prise de mesures sanitaires et alimentaires

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L’application des normes sanitaires et alimentaires est jugée insuffisante par le Comité national du Codex Alimentarius ou CNCA. Malgré l’intégration du Codex Alimentarius* ou « Code alimentaire » par Madagascar en 1966 et la mise en place du Comité national en 2006, l’application des normes imposées par le Codex Alimentarius est encore quasi-inexistante. Le CNCA interpelle ainsi les dirigeants politiques à prendre des mesures sanitaires et alimentaires pour sécuriser la consommation et l’alimentation, car il en va de la santé des consommateurs. De plus, il s’agit de l’expansion des marchés d’exportation des produits alimentaires malagasy.
Selon le représentant du CNCA, « les dispositions sur l’hygiène alimentaire, l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires, les résidus de médicaments vétérinaires et de pesticides, les additifs alimentaires, la présence de contaminants dans les aliments, l’étiquetage et emballage, les méthodes d’analyse et d’échantillonnage pour le contrôle des aliments, l’inspection et la certification des importations et des exportations sont des sujets qui doivent faire l’objet de décisions stratégiques ».
Selon Patrice Talla Takoukam, Représentante de la FAO, la mise en application des normes alimentaires installera la confiance des consommateurs en les produits qu’ils achètent: Rappelons que d’après les statistiques issus d’une étude rétrospective des maladies digestives dans un service de médecine à Madagascar en 2012, près de 16,03% des maladies diagnostiquées sont causées par une intoxication ou une mauvaise digestion.
« Les maladies digestives représentaient 16,03 % des motifs d’admission. Trois cent vingt-huit cas de maladies digestives étaient répertoriés, soit 276 patients. Le sexe masculin était plus exposé aux maladies digestives entre 30 et 70 ans (n = 139, soit 42,37 %). La cirrhose était la plus fréquente des maladies digestives (n = 110, soit 33,54 %) suivie des ulcères duodénaux (n = 32, soit 9,76 %). Elle était responsable du taux de mortalité le plus élevé (n = 25, soit 22,73 %) », a-t-on lu du rapport.
D’autre part, actuellement, les échanges commerciaux ont évolué, laissant place aux mesures non tarifaires dans le commerce des produits, notamment agricoles, et « la maîtrise des normes ainsi que leur application constituent une condition sine qua none pour garantir l’accès aux marchés extérieurs », comme l’a affirmé le point focal du Codex Alimentarius à Madagascar.
Une séance de sensibilisation des décideurs à Madagascar a ainsi eu lieu hier à Anosy afin de présenter les évolutions techniques et les actions stratégiques à mettre en œuvre par le Gouvernement malagasy pour appliquer les normes alimentaires du Codex Alimentarius à Madagascar.