Last updated on juillet 28, 2021
Les crimes sont en hausse dans la Capitale. Si l’arrivée de la pandémie de Covid-19 à Madagascar met les habitants dans une situation délicate, elle aggrave surtout le taux de criminalité.
Une capitale en détresse
Avec de nombreuses zones rouges, Antananarivo demeure une grande agglomération au sein de laquelle l’insécurité est assez présente. Celle-ci est en hausse depuis le début du confinement. Avec l’état d’urgence sanitaire, les activités sont restreintes. Nombreux se retrouvent ainsi sous la paille. Malfaiteurs, bandits, trafiquants et arnaqueurs usent ainsi d’ingéniosités pour trouver des victimes dans la capitale. Le manque d’argent les poussant à commettre des crimes parfois irréparables.

Il y a deux jours seulement, les quartiers de Tsimbazaza et Marohoho en ont payé les frais. Des malfaiteurs ont dérobé un zébu entier. Ils n’ont emporté que la chaire et a laissé la carcasse. Les cités estudiantines ne sont pas aussi épargnées. Dès que la pandémie a touché la capitale, les étudiants ont rapidement déserté les cités universités. Quelques centaines seulement occupent les places. Conscients de cette situation, les bandits n’hésitent pas à attaquer à mains armées les seuls blocs occupés.
« Nous faisons des rondes chaque nuit mais cela n’assure pas pour autant la sécurité ici»,
témoigne Faniry, une locataire de la cité d’Ankatso.
La situation est critique
Même avec un couvre-feu de 20h à 4h du matin, les bandits ne cessent de commettre des actes criminels. Selon un habitant d’Isotry, les voleurs n’hésitent pas à piller même en plein jour et au milieu de la foule. Il ajoute :
« Nous sommes du quartier et c’est une scène habituelle chez nous. Mais depuis quelques temps, cela a empiré. Vous les voyez sous vos yeux attaquer un passant en pleine rue. Personne ne peut rien faire. Nous les connaissons et ils nous connaissent. Moi, je n’ai pas envie qu’ils me tranchent la gorge. »
La population est en crise et tous les moyens sont bons pour gagner de quoi manger. Certains arnaqueurs passent même par des méthodes inoffensives en apparence pour arnaquer les victimes. Ils usent de supercherie pour voler l’argent d’autrui via mobile-money. La conjoncture actuelle est sujette à de nombreux crimes depuis le premier confinement. L’état financier déplorable de la population ne fait qu’empirer les actes violents.
Andriamalala Karinne