Last updated on août 22, 2022
Comme la plupart des autres pays, Madagascar ressort avec un bilan peu satisfaisant par rapport à la gestion des risques de catastrophes naturelles, ces sept dernières années. Cela a été exposé durant la Plateforme globale pour la réduction des risques de catastrophes, qui se tient actuellement à Bali, Indonésie.
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Des efforts à fournir
De mauvaises surprises ! Tel est le résumé du bilan de l’atteinte des objectifs du cadre de Sendai. En effet, certains objectifs auraient dû être atteints en 2020. Toutefois, ceux-ci n’ont pas pu être atteints suite à 3 facteurs : le changement climatique, la Covid-19 et la guerre en Ukraine. Les deux premiers ont beaucoup affecté la Grande île, selon les explications du Général de division Elack Olivier Andriakaja, Directeur général du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) et un des représentants de la Grande île à la Plateforme globale pour la réduction des risques de catastrophes (GPDRR), qui a commencé le 23 et prendra fin le 28 mai à Bali, Indonésie.
« Nous craignons que les objectifs ne soient pas atteints, même pour 2030. Il y a eu beaucoup d’impact sur la résilience et la réduction des risques de catastrophes dans le monde, et nous n’avons pas pu y échapper »,
a expliqué le Directeur général.
Parmi les objectifs fixés pour 2020 ont figuré : l’augmentation du nombre de pays disposant de stratégies de réduction des risques, le plein engagement de tous les États et institutions pour réduire les risques de catastrophes, l’amélioration de la coopération internationale aux pays en voie de développement par des moyens adéquats et un soutien durable pour les accompagner dans la mise en œuvre du cadre d’ici 2030.
Heureusement pour Madagascar, le premier objectif a été atteint.
« La situation est devenue complexe en ce moment sur la planète, notamment par rapport au changement climatique mais aussi par rapport à la Covid-19. C’est pour cela que le BNGRC a été invité, car nous sommes lz premier responsable de la mise en œuvre de la stratégie nationale des gestions des risques de catastrophes »,
continue le Général de division Elack Olivier Andriakaja.
Deux années mouvementées pour Madagascar
En ce qui concerne la gestion des risques proprement dite, pour Madagascar, des actions ont été réalisées par l’Etat malgache, notamment ces deux dernières années, dans le cadre de la stratégie nationale et gestions de risques de catastrophes. Il faut rappeler que Madagascar a passé deux années mouvementées depuis 2020, suite à la pandémie mondiale de la Covid-19, mais aussi aux cyclones qui ont sévi dans le pays, ainsi que le kere et les inondations.
Rien que cette année, le pays a recensé 5 cyclones : Ana, Batirai, Dumako, Emnati, Gombe. Le décompte final du BNGC était de 206 morts et 460 150 sinistrés. Pour ce qui est de la gestion de la crise de Covid-19, « Madagascar fait partie des pays qui ont su gérer cela dans son ensemble », a expliqué le Directeur. D’ailleurs, les aides aux familles, notamment le « Vatsy tsinjo », continuent.

Manque de résilience
Parmi les thématiques abordées durant cette Plateforme globale pour la réduction des risques de catastrophes figurent la résilience. Madagascar a encore du mal, étant donné le manque de ressources financiers et matériels, ainsi que le manque d’infrastructures. Toutefois, les acteurs du secteur restent positifs. Des représentants de la Cellule de prévention et gestion des urgences (CPGU) ont affirmé que la mise en place d’infrastructures plus adaptées sont déjà en bonne voie. D’autre part, de nouvelles ressources financières vont être mobilisées.