Last updated on mai 10, 2018
Des citoyennes malagasy sont revenues du Koweit. Elles ont été victime de la traite des personnes.
English version avalaible on https://www.booknewsmada.com/malagasy-women-human-trafficking-in-kuwait/
Survie à la traite des personnes en Koweit
Elles ont survécu. 24 femmes malagasy sont revenues du Koweit, vendredi. Victimes de la traite des personnes alors qu’elles y étaient allées pour travailler, ces femmes ont subi des maltraitances physiques et morales durant leur séjour dans le pays.
Grâce à l’Ambassade de Madagascar qui a travaillé en étroite collaboration avec l’Organisation internationales pour les migrations (OIM) et le ministère des Affaires étrangères, elles ont été identifiées « en détresse ». Les autorités Koweitiennes ont également participé à l’identification des personnes vulnérables. La préparation et l’émission des documents nécessaires à leur retour à Madagascar a ainsi été facilitée. Les femmes ont été accueillies à l’Aéroport international d’Ivato. Elles ont pu bénéficier d’un soutien financier provenant du Fonds global d’assistance de l’OIM.[amazon_link asins=’B00LWZFUU2,B01495UKSI,B00HHT9MPQ,B017XNXROW’ template=’ProductCarousel’ store=’booknewsmada7-21′ marketplace=’FR’ link_id=’5f6680bc-4649-11e8-8f24-7f85bd90a52c’]
Fonds global d’assistance
Cette année, l’OIM a mis en place un Fonds global d’assistance destiné aux personnes victimes de la traite et autres migrants vulnérables. Le Fonds couvre les besoins immédiats de la victime en termes sanitaire et psychosocial dès que celle-ci débarque à Madagascar. La victime bénéficie également d’une assistance économique à la réintégration mise en oeuvre en coordination avec le Ministère de la Population.

cc: Pixabay
Le retour des 24 femmes malagasy s’ajoute à plusieurs retours groupés organisés sur des vols réguliers ces derniers jours et ces dernières semaines par l’OIM en appui au Gouvernement de Madagascar. Il porte le nombre de malagasy assistées au retour dans le cadre du Fonds global d’assistance à un total de 84.
Suspension
A Madagascar, la migration professionnelle vers des destinations dites « à risque », notamment les pays arabes, a été interdite par décret depuis 2013. Cependant, malgré les risques existants, de nombreux hommes et femmes à la recherche d’opportunités continuent à se faufiler.
D’après l’OIM, ce retour est presque exceptionnel.
« C’est un nombre de retours très important et presque exceptionnel, qui est pour bonne partie lié à une amnistie formulée par les autorités Koweitiennes, qui a motivé un certain nombre de malgaches à se manifester sur place, mais qui traduit également malheureusement encore de trop nombreux comportements migratoires à risque, non encadrés, qui aboutissent trop souvent encore à des catastrophes » a commenté Daniel Silva y Poveda, Chef de Mission de l’OIM à Madagascar.
En juin 2017, le rapport dévoilé par les Etats-Unis sur la lutte contre la traite des personnes a classé Madagascar en dégradation. Madagascar se trouve dans la liste rouge, et demeure en surveillance.