Last updated on novembre 27, 2019
La campagne d’exportation de vanille a débuté le 15 octobre dernier, dans la Grande île. A trois semaines après l’ouverture de la campagne d’exportation de la vanille préparée, les cours restent bas par rapport à la dernière saison.
Baisse des cours
La campagne d’exportation de vanille a débuté le 15 octobre dernier et prendra fin le 31 mars 2020 dans toutes les régions productrices de Madagascar, selon le calendrier établi par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (Mica).
Depuis le début de la campagne l’on observe une baisse des cours de la vanille. La production a également diminué. Néanmoins, au vue de la floraison actuelle des vanilliers, les producteurs espèrent beaucoup plus de rendement et un prix attrayant pour la prochaine campagne.
Pour la Sava, d’où proviennent 80% de la production nationale, les cours de la vanille préparée ont baissé jusqu’à 800.000 ariary et 1 million Ariary le kilo depuis le début de la campagne, soit presque la moitié des 1,3 millions de la dernière campagne.
« Au niveau de notre association, nous arrivons à vendre nos vanilles entre 800.000 et 1 million ariary le kilo selon les qualités. Et dans certaines localités, la qualité aussi a quelque peu diminué pour afficher des cours de 700.000 ariary. Or l’année dernière, nous arrivions a écoulé nos produits à 1,2 million ariary le kilo », a expliqué Zefania, un producteur-préparateur de Bemanevika, une commune à une vingtaine de kilomètre au nord de Sambava et membre de l’association des producteurs Exotic.
« Avec 2.000 pieds de vanilliers, j’arrive à produire 400 kg de vanille verte pour 80 à 100 kg de vanille préparée », dit-il.
Un autre producteur de Belaoka Lokoho, à une quinzaine de kilomètre à l’est d’Andapa, qui a l’habitude de récolté entre 70 et 120 kg de vanille verte n’a obtenu que 47 kg lors de la dernière campagne du mois de juillet.
D’ailleurs, notre producteur relate que la récolte a débuté assez tardivement puisque certains planteurs et acheteurs ont collecté illicitement les gousses vertes bien avant la campagne. Cela a fait diminuer la quantité à collecter pour la campagne conventionnelle.

Baisse de la demande
Outre, la baisse de la production suite à une mauvaise floraison des deux dernières saisons, Zefanie estime que cette baisse est un coup des collecteurs qui sont moins nombreux comparés à l’année dernière et qui « fixent les prix au niveau des producteurs pour récolter plus de bénéfices ». Et la restriction sur les agréments des opérateurs exportateurs y est peut-être pour quelques choses comme l’ont d’ores et déjà déploré ces derniers. La demande a connu une certaine baisse d’où la baisse des prix auquel se négocie l’or vert.
En tout cas les producteurs se préparent déjà pour la prochaine campagne. La floraison actuelle augure une production meilleure. Aussi, ils espèrent un meilleur rendement pour l’année prochaine.
Soahanitra