Last updated on novembre 28, 2017
Nombreuses start-ups n’arrivent pas à devenir de réelles entreprises. Face à cela, le gouvernement malagasy affirme sa volonté à appuyer le GEN Madagascar dans la promotion de l’entrepreneuriat et des start-ups pour renforcer la croissance économique.
English version avalaible on http://www.booknewsmada.com/start-ups-the-government-commit-on-the-gen-madagascar/

cc: BookNews
Le gouvernement s’engage avec le GEN Madagascar
« Nombreux start-ups n’arrivent pas à franchir le cap des entreprises et demeurent des start-ups alors qu’elles devraient devenir de vraies entreprises faisant des bénéfices et contribuant à la croissance économique du pays ».
C’est ce qu’a affirmé Arlette Raharijaona, Présidente du Global Entrepreneurship Network Madagascar ou GEN Madagascar, hier, lors de l’ouverture officielle de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat à Anosy. En effet, nombreuses start-ups ou entreprises encore en phase de démarrage, n’arrivent pas à se développer pour récolter assez de revenus et devenir une véritable source de revenus pour le pays. De plus, les start-ups demeurent pour la plupart dans le secteur informel. Face à cela, le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé, Tazafy Armand, a affirmé que l’Etat est prêt à s’engager dans le développement de l’entrepreneuriat, notamment auprès des jeunes et des femmes entrepreneurs.
« Conformément à l’orientation fixée par la politique générale de l’Etat et le Plan national de développement (PND), le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé a mis en place la Direction de l’appui aux entreprises (DAE). Elle a pour mission de promouvoir l’Entrepreneuriat et d’être un catalyseur du développement du secteur privé à Madagascar », a affirmé le communiqué de presse.
D’autre part, un accord-cadre sur l’entrepreneuriat est également mis en place pour accompagner les incubateurs, et favoriser les échanges d’expérience. D’après le ministre, face aux problèmes de l’emploi qui existent actuellement dans le pays, l’entrepreneuriat devient un outil stratégique pour s’insérer dans la vie économique. Outre l’engagement de l’Etat, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s’engage également à faciliter les procédures administratives, souvent trop lentes et compliquées et constituant un obstacle pour le développement des start-ups.
Des difficultés à prospérer
Selon les affirmations de start-upeurs, de nombreuses difficultés font que la transformation d’une start-up en entreprise soit considérablement difficile.
« Il y a d’abord l’inexistence de fonds. La plupart des start-upers démarrent avec presque rien. Puis il y a la difficulté dans les paperasses, et surtout, sur le plan juridique, la formalisation. En effet, une société doit payer les impôts même si elle n’a pas encore fait de bénéfices. Pour qu’une société soit stable financièrement, il faut au moins trois ans. Et ça, les autorités doivent le prendre en compte, car parfois, ils se précipitent trop à récolter l’argent alors que nous n’avons même pas encore de quoi nous payer un local », a témoigné Tojo, un jeune start-uper.
Le manque de soutien de la part de la communauté, l’existence d’une trop grande habitude au buzz du paraître, le monopole du marché par les grandes sociétés qui ne veulent pas coopérer, l’inexistence de fonds public pour l’entrepreneuriat, sont également des problèmes qui font qu’entreprendre est difficile dans la Grande île.
Tiasy