Last updated on novembre 27, 2019
Une collaboration étroite entre Madagascar et la Chine vient de voir le jour à travers le programme de Coopération Sud-Sud (CSS) de la FAO pour accroître production, productivité et rentabilité agricoles au sein de la Grande île.
Coopération
1,4 millions de dollars pour la riziculture, l’élevage et l’agribusiness. Voilà la somme investie à travers le programme de Coopération Sud-Sud (CSS) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Chine et Madagascar.

Ce programme sera mis en place pour une durée de deux ans. Les trois parties ont lancé officiellement le projet de 1,4 millions de dollars pour Madagascar, vendredi, dans le cadre d’un atelier tenu à l’hôtel Asia Africa Ivato.
Le projet vise trois objectifs à savoir contribuer à la sécurité alimentaire nationale et aux revenus des ménages ; contribuer à la réalisation de l’autosuffisance en riz de Madagascar, tout en réduisant les fortes sorties de devises lors de l’importation de riz ; promouvoir les investissements, l’agroalimentaire et le commerce des produits agricoles qui répondent aux besoins, priorités et réalités distincts des femmes et des hommes.
D’après les explications, la Chine apportera son expertise à travers des coopérants chinois qui œuvreront directement sur le terrain.
« Le gouvernement chinois a financé ce projet à travers le fonds CSS de la FAO. Dans ce cadre, nous avons envoyé neuf experts chinois qui vont travailler avec les techniciens malgaches », selon Yang Xiaorong, Ambassadeur de la Chine à Madagascar, durant son allocution.
« Ces échanges avec les experts chinois faciliteront l’atteinte des objectifs pour la sécurité alimentaire nationale et l’autosuffisance alimentaire », a noté Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, en marge du lancement du projet, vendredi.
Selon Patrice Talla Takoukam, Représentant de la FAO à Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles,la Chine a mis à disposition de la FAO un fond fiduciaire qui permet de financer un certain nombre de programme dans les pays en développement, notamment en Afrique, Asie et Amérique latine et les pays qui en font la demande.
En 2016, Madagascar a présenté une requête qui a été approuvé. La FAO a alors commencé la formulation du programme qui fait l’objet du projet actuel.
Amélioration
Pour la riziculture, le projet s’agira de l’introduction aux technologies hybrides, et à l’appui à l’amélioration des techniques culturales et la promotion de production locale de semences de riz hybride.
« Les champs de production de ces semences hybrides seront aménagés à Mahitsy, ainsi qu’à Marovoay, dans l’Alaotra ou encore dans le Mangoky », a indiqué le ministre Lucien Ranarivelo.

En termes de l’élevage de chèvres, moutons, poulets et bovins, les interventions se focaliseront sur l’amélioration des races, l’alimentation et la santé animales.
Dans la promotion de l’agribusiness, il s’agira surtout d’améliorer les chaînes de valeurs agricoles, les systèmes commerciaux, les stratégies de gestion, les technologies post-récoltes, la bonne gouvernance au sein des organisations de producteurs Agricoles, l’entrepreneuriat, les études de marché et les investissements.
Henintsoa Hani